Emmitouflée dans un plaid pilou-pilou, guirlande scintillante accrochée au-dessus de l’écran, mes doigts s’impatientent de la rédaction de cette chronique hivernale.
Spoiler alert : non, l’inspiration ne tombe pas du ciel directement dans la hotte du Père Noël.
Guidée par mon intuition (et par les chants de Michael Bublé), j’entre
« mère Noël »
dans le moteur de recherche. Charbon noir et orange pourrie : la lutte contre le sexisme n’a pas encore atteint la Laponie ! Sortez les grelots, je tiens mon sujet d’article et ma lettre au père Noël !
Des images de pin-up du cercle polaire défilent sur les pages de mon ordinateur. Si légèrement vêtues qu’un simple courant d’air suffirait à leur ôter cet ensemble rouge velours et pompon blanc. « Il fait si froid dehors » qu’elles se dandinent les hanches pour ne pas trop se cailler les miches…à moins que ce soit le symptôme d’une douleur chronique due au corsage et chaussures à talons hauts.
Ce bout de tissu leur tombe si près du corps que je me demande comment pourrait s’y glisser la part de bûche de marrons glacés, déjà servie par mémé. Avec une taille aussi fine que la lame du couteau à foie gras, la descente dans le conduit de cheminée relèverait d’un haut numéro de voltige avec atterrissage dans une envolée de paillettes. De quoi mettre la pression au type qui est en train de garer son traîneau…
D’ailleurs, en parlant de Rudolf et de sa joyeuse bande de cervidés, où est la version hot de ce bon vieux papy ventripotent, les joues et le nez rosis par le froid (ou par la bibine…) ?
L’esprit malicieux, je tape « père Noël » sur mon clavier…et vois aussitôt s’envoler toutes mes croyances enfantines libertines : pas l’ombre d’un Apollon en slip brodé au fil d’or, les bras musclés, chargés de paquets made in très très loin pour notre chère société consumériste…
Mais ceci est un autre désenchantement !
* Joyeuses Fêtes à tous ! *
Image ouverture : © Erin Mckenna – Unsplash
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