L’année 2019 vue par Mimi et le réchauffement climatique

Humeur mimi - année 2019 © photo : Markus Spiske - UnsplashMimi en a marre du matraquage climatique !

Est-ce que c’est moi toute seule dans mon coin, ou ce matraquage médiatique concernant le réchauffement climatique en gave d’autres ?

Parce que franchement, en cette fin d’année et de décennie, après la COP 25 et autres réunions au.x sommet.s des grands de ce monde concernant notre monde justement, j’ai la nette impression que tous les dits « grands » s’en battent les côtes – pour rester polie –  de ce fameux réchauffement.

Réduire ma consommation de plastique à usage unique, manger moins de viande, acheter  local et de saison, éviter la paille dans le soda, ça, je le fais depuis des années.
Juste et principalement parce que c’est une question de bon sens et que je déteste boire à la paille.
Evidemment que j’ai déjà acheté via un site d’achat en ligne qui fait référence aux guerrières antiques. Je ne suis pas plus catholique que le pape !
Bien sûr qu’il m’est déjà arrivé de manger un ananas du Costa Rica sans me sentir coupable de la déforestation, et pris un vol low cost pour aller quelques jours ailleurs sans penser une seule minute à la couche d’ozone. Mais que d’autres, plus radicaux me jette l’opprobre, là je ne suis pas d’accord. Parce que retourner à un mode de vie archaïque, à mon sens n’est pas la bonne idée pour fédérer  le plus grand nombre.

Parce que ce plus grand nombre justement a le sentiment d’exister en pouvant montrer tous les signes ostentatoires de la modernité et du pouvoir d’achat assumé et étalé.

Je me suis aventurée dans un hypermarché quelques jours avant le début du rush officiel des fêtes de fin d’années. Mazette. Quelle quantité de nourriture ! Quelles montagnes de biens en tous genres. Des tonnes de denrées, la plupart emballées dans du plastique, qui ne seront pas toutes achetées et finiront invariablement dans une déchetterie parce redistribuer n’est pas devenu naturel ni automatique et que les firmes préféreront toujours jeter que donner. Ça coûte moins cher.

Mais toi, simple quidam, on t’invite à faire preuve de générosité envers toutes sortes d’associations qui ont trouvé le truc pour te culpabiliser de vivre à peu près normalement. On instrumentalise la pauvreté, on en fait des shows télé et tout le monde frappe des mains en cadence ! La grand-messe de la charité peut commencer.
Comment est-il possible qu’à l’aube de 2020, nous devions  encore faire l’aumône pour que tout un chacun puisse se nourrir, se chauffer ou simplement vivre dignement?
Là, du coup, tout se télescope : je dois sauver la planète et ralentir le réchauffement climatique, je dois aider mon prochain… je dois… je dois…

Et moi, qui m’aide à y voir clair ?

Les canicules se répètent, la sécheresse se repend au nord, les ouragans se multiplient sur tous les continents, les pôles fondent, les niveaux des mers augmentent, les glaciers reculent, et rien, absolument rien ne semble pouvoir inverser le mouvement qui nous amène inexorablement dans le mur. D’aucuns disent qu’il est déjà trop tard.

Humeur mimi - année 2019 © photo : Markus Spiske - Unsplash
Est-ce que nous sommes tous prêts, ou simplement, en avons-nous la possibilité, comme cette fabuleuse Greta,  de pouvoir voyager en voilier à « 0 émission à effet de serre » ?
Ben non hein… nous, nous ne le pouvons pas !
Nous, nous avons  (* au choix, biffer le.s mention.s inutile.s) :
le vélo, la marche, les transports en communs (ah non zut, pour l’instant, c’est compliqué les transports en commun – en fait c’est TOUJOURS compliqué les transports en commun !), en dernier ressort, la voiture.
Partagée si possible. Pour aller d’un point A à un point B. Qui souvent est le lieu de travail, ou de vie, ou de soins.
Ça non plus  ce n’est pas toujours faisable.

Et en cette période, encore moins : regardons nous, nous sommes tous sur les routes, à courir les magasins, pour remplir nos caddies de nourriture venue des quatre coins de la planète, et des cadeaux à mettre sous le sapin. D’ailleurs, d’où vient le tien ?
Le mien ? Il est synthétique, reçu d’un collègue qui le trouvait trop grand pour son intérieur et qui voulait le jeter.

La voiture, parlons-en. J’ai opté il y a quelques années pour une voiture qui roule au diesel parce que, disaient-ils,  le diesel produisait moins de particules fines responsables de nombreux cancers.
Et chose non négligeable, rouler au gasoil était alors moins cher que rouler à l’essence…
Là, tout à coup, pour toutes sortes de raisons parfois contradictoires, le discours s’est complètement inversé : dorénavant, le diesel est le carburant à proscrire avec des hausses de prix et de  taxes carbone dans tous les sens. Il est désormais responsable de tous les maux. Vraiment ?
Pas convaincue. Je reste persuadée que tout cela est une vaste fumisterie, pour preuve cette étude qui dit que depuis que le diesel est fortement déconseillé et que tout le monde est incité à revenir à l’essence, le taux de particules fines présent dans l’atmosphère tend à augmenter aux abords des villes, étude qui est complètement passée inaperçue. Pas grave dit le politique : les vieilles voitures qui roulent au diesel seront interdites dans les grands centres urbains… Et si tu n’as pas la possibilité financière de changer de voiture là tout de suite?
Et de l’étude plus personne n’en parle. Et surtout pas les médias.
Et tu n’as pas l’impression d’être un peu le dindon de la farce toi? Moi, oui, un peu. Et en plus, la dinde, c’est un peu de saison j’ai envie de dire.

Ce qui me sidère en même temps, c’est que personne ne bronche. Tels les moutons de Panurge, nous suivons le mouvement, acceptons docilement toutes ces mesures aussi loufoques et  antinomiques les unes que les autres parce que le politique arrive à nous convaincre que nous sommes les responsables de tout ce qui ne va plus dans le monde !

Que l’on m’explique pourquoi, au lieu de m’em… avec ma voiture qui roule au diesel, les politiques n’interdisent pas, par exemple – ce serait déjà un début -, de sur-emballer tout et n’importe quoi ?

Humeur mimi - année 2019 © photo : Karina Tess - Unsplash
Genre : le blister sous le carton, le tout enfermé dans un second emballage plastique ?
Les œufs cuits durs prédécoupés et emballés dans un sous-vide plastique à usage unique ? Tu sais ce que ça prend comme temps de cuire un œuf ?
Ou le jambon ou les pommes de terre ?
Ou les palettes qui arrivent dans les magasins enroulées dans des kilomètres de cellophane ?
D’un côté cette société d’ultra consommation, de l’autre une poignée de doux rêveurs qui scandent Slow Food, recyclage, upcycling, retour à une vie saine. Retour aux valeurs humaines pour ne pas dire humanistes.

Je vois resurgir les bocaux de ma grand-mère sur les rayons des magasins, parce qu’évidemment, il vaut mieux nous inciter à les acheter neufs plutôt que de réutiliser le bocal de cornichons ou de sauce mayo qu’on vient juste de vider et d’aller déposer dans la poubelle à recyclage.  Des ustensiles de cuisine d’un autre âge – vendus à prix d’or – parce que c’est devenu tendance de cuisiner soi-même et que ces objets ont fait leurs preuves… Pour preuve le flot d’influenceurs qui se filment dans leurs cuisines à préparer toute sortes de boissons énergisantes à base de produits frais. C’est tendance je te dis !
Mais jusqu’à quand ? Tu suis la logique infernale ?
Comment faut-il faire pour tout concilier ?
Pourquoi est-ce à nous, gens d’en bas, pour paraphraser l’autre,  que l’on demande de fournir le plus d’efforts ? Ne doit-il pas venir d’en haut ?

Sur ce, je lève mon verre aux gens de bonne volonté et aux autres aussi  et je NOUS souhaite une bonne et respirable année 2020 !