Je suis Charlie

Je ne suis pas d’accord qu’on me force à me taire avec des balles, je ne suis pas d’accord qu’ils soient morts.
Oui je suis triste.

« On ne peut pas rester silencieux face à ça »… Pourtant les mots me manquent. Tristesse, consternation. Oui mais encore ? Ne pas faire d’amalgame, c’est difficile. Ce qui c’est passé ce matin est un appel à la bêtise humaine. Car il faut bien s’en rendre compte : ces crimes qui soi-disant « lavent l’honneur du prophète », incitent à réveiller les peurs primaires, ou primates, ils tendent à provoquer les violences irraisonnées.

La provocation, me direz-vous, c’est bien de ça dont on parle. Sous forme de dessins satiriques, elle peut susciter les réflexions, pousser le débat un peu plus loin. Mais qu’en est-il lorsqu’elle prend l’allure d’un bain de sang ? Tuer son interlocuteur, c’est mettre fin au débat, c’est refuser d’avancer.

J’ai lu ceci il y a peu, “celui qui tue un homme, tue toute l’humanité” (S5.V32, extrait du Coran).
Il est peut-être temps, messieurs les intégristes, d’assumer vos convictions sans vous cacher derrière un texte à vocation de sagesse, ou un prophète qui fut tout aussi enclin à vous voir vous aimer les uns les autres.

Mes chers collègues disparus aujourd’hui, merci de vous être battu pour notre droit le plus simple : notre liberté.

 

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