Erwin Blumenfeld (1897 – 1969) Photographies, dessins et photomontages

 

Le Jeu de Paume à Paris présente la rétrospective de l’un des plus grands photographes de sa génération, Erwin Blumenfeld, qui fut l’un des photographes de mode les plus célèbres et les mieux payés du pays et dont l’oeuvre a contribué à la diffusion de la photographie moderne.

Erwin Blumenfeld  Autoportrait en photographe du dimanche  Zandvoort, Hollande, 1928  épreuve gélatino-argentique  tirage d’époque  New York, Collection Yvette Blumenfeld Georges Deeton /   Art+Commerce, Berlin, Gallery Kicken Berlin  © The Estate of Erwin Blumenfeld

Consacrée aux multiples facettes de l’oeuvre d’Erwin Blumenfeld, cette exposition rassemble au travers de plus de 300 oeuvres et documents, depuis la fin des années 1910 jusqu’aux années 1960, les différents arts visuels pratiqués par l’artiste tout au long de sa vie : dessins, photographies, montages et collages.
Les motifs, aujourd’hui devenus classiques, de ses photographies expérimentales en noir et blanc (superposition de négatifs, collage, montage, solarisation ou expositions multiples), y côtoient ses multiples autoportraits et portraits de personnalités connues ou inconnues, ainsi que la photographie de mode et publicitaire.

Dans les premières années de son travail photographique, Erwin Blumenfeld travaille en noir et blanc, mais dès que les conditions techniques le permettent, il utilise la couleur avec enthousiasme. Erwin Blumenfeld transpose à la couleur ses expériences avec la photographie en noir et blanc ; les appliquant au domaine de la photographie de mode, il y développe un répertoire de formes particulièrement original.
Le corps féminin devient le sujet principal d’Erwin Blumenfeld. Qu’il se consacre d’abord au portrait, puis au nu lorsqu’il vit à Paris ou, plus tard dans son oeuvre de photographe de mode à New York, Erwin Blumenfeld cherche à faire apparaitre la nature inconnue et cachée de ses sujets ; l’objet de sa quete n’est pas le réalisme, mais le mystère de la réalité.

Blumenfeld et la mode
Ses premiers travaux, confidentiels et oniriques, qui utilisent souvent des miroirs, des tissus et de la dentelle pour accentuer l’effet érotique, évoluent après la guerre vers des images de mode ou les effets graphiques sont mis au service d’un puissant impact scénique. Blumenfeld ne craint pas non plus de se nourrir de ses recherches antérieures pour les transposer à son travail en couleur afin d’obtenir des oeuvres photographiques d’un genre totalement nouveau. Souvent, il créait des décors avec les moyens les plus rudimentaires : il fouillait dans sa boite à outils d’ancien artiste dadaïste et surréaliste, y prenait du verre cannelé, des ciseaux et du papier, et complétait ses mises en scène par un éclairage. Et lorsque cela accentuait la dimension graphique du cliché, il ne craignait pas de coller une feuille transparente sur ses plans-films grand format. La dépendance ou il était à l’égard des directeurs artistiques et photographes contrôlant les magazines lui faisait horreur, meme s’il n’était pas rare que ces derniers publiassent ses créations telles quelles en couverture.

A voir au Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris jusqu’au 26.01.2014
Infos : www.jeudepaume.org

 

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