YuyineVacances pour Yuyine ne rime pas avec romans légers mais lectures intenses et belles !
Juin, la musique, le soleil, la canicule… Avec un temps pareil, tout le monde a envie de cocktails en terrasse, de piscine, de farniente et de lectures légères. Tout le monde… sauf moi ! Je suis donc au regret de vous annoncer que le “léger” n’est pas au programme ici. Mais ne partez pas tout de suite car les lectures que j’ai eu envie de vous proposer sont, certes, parfois intenses et dramatiques, mais elles sont surtout et avant tout très belles. Croyez-moi, vous ne le regretterez pas ! Dans mes meilleures lectures de juin, je vous propose, un drame historique, un roman contemplatif et une bande-dessinée.
Né d’aucune femme de Franck Bouysse
paru chez la manufacture
Lors d’une confession bien singulière, le prêtre Gabriel se voit confier une mission : récupérer des carnets sur le corps à bénir d’une femme décédée à l’asile. Ces carnets contiennent le récit de la vie de Rose, ceux qu’elle a écrit afin que son histoire ne reste pas oubliée. Car le destin de cette jeune femme n’est pas tendre, loin s’en faut. Je ne peux rien vous révéler de plus tant il est important de conserver la découverte marquante de cette histoire. Magnifiquement écrit, tantôt superbe et poétique, tantôt très réaliste et très typée quand Rose prend la plume, ce roman nous transporte sans peine dans son époque et son ambiance particulière. Extrêmement dure, cette histoire recelle également une belle luminosité portée par le courage sans faille de Rose, personnage étonnant et terriblement attachant qui traverse l’enfer sans jamais s’abandonner. Coup de coeur.
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Moi, Peter Pan de Michaël Roch
paru chez Mü éditions ou en poche chez Folio SF
Depuis que Wendy a quitté le Pays Imaginaire, la vie y suit son cours mais Peter Pan a des angoisses plein le ventre et même ses poux s’en inquiètent. Rongé par la tristesse, inquiet à l’idée de grandir, Peter Pan s’enrichit des réflexions philosophiques de ceux et celles qui l’entoure à travers différents chapitres qui sont autant de tableaux contemplatifs d’une grande fresque pleine de sagesse. L’auteur emprunte au monde imaginé par James M. Barrie toute la symbolique qu’il y a versé pour mieux la compléter et nous donner à réfléchir sur le sens de la vie. C’est une oeuvre très riche, teintée de mélancolie mais aussi de rêve que Michaël Roch nous offre en à peine 140 pages. D’une poésie rare, ce tout petit livre très original est à savourer.
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Après l’enfer. Tome 1 : Le jardin d’Alice de Damien Marie et Fabrice Meddour,
paru chez Bamboo éditions dans la collection Grand Angle
La guerre de Sécession vient de s’achever, les anciens confédérés reviennent sur leurs terres détruites et découvrent leurs familles décimées. Trois d’entre eux, des gueules cassées qui n’ont plus rien à perdre, vont croiser la route de deux survivantes : Alice, hantée par des visions d’horreur qui se réfugie dans son imaginaire, et Dorothy, dont la ferme a été dévastée comme par le passage d’une tornade. Ensemble, ils vont avancer sur ces terres désolées et tenter de retrouver un sens à leur existence. Mêlant historique et références à deux grands contes populaires, Alice au pays des merveilles et Le magicien d’Oz, ce premier tome d’un diptyque tient du génie. Ce mélange osé donne à l’ensemble une allure de fable noire qui ne manque pas de violence certes, mais pas de beauté non plus. Visuellement, les aquarelles de Fabrice Meddour sont un chef d’oeuvre. Il me tarde vraiment de plonger dans sa suite pour continuer à en prendre plein les yeux et poursuivre dans cette histoire touchante et passionnante.
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Chaque mois, Yuyine partage avec les lecteurs de dKLIKK ses plus belles lectures.
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