Cueillette de plantes sauvages

Cueillons notre vie

Le monde des végétaux est immense. Tantôt en danger, tantôt dangereux, ils sont en constante évolution, riches de leurs capacités d’adaptations. Certains sont génétiquement modifiés, stérilisés, d’autres sont mal connus ou oubliés.

Les mauvaises herbes font assurément partie des mal-aimés, mais pourquoi ? « Une mauvaise herbe, c’est une bonne herbe qui pousse là où on ne l’attend pas », serait-elle rejetée en raison de son manque de discipline ? Elle est celle qui pousse en dehors du rang, trop volontaire et mésestimée, elle a quitté nos mémoires et nos livres de recettes pour doucement devenir l’ennemie du jardinier. Certains amoureux de la nature ont toutefois su faire perdurer un savoir ancestral, luttant contre l’oubli de ces essentielles. Nous en avons rencontré un pour cette sauvage-édition et notre plus grand plaisir.

Remi Vandersmissen propose des stages de survie, et des cueillettes de plantes sauvages sur son blog « Cueillons-notre-vie ».

Pouvez-vous vous décrire les lieux marquants de votre vie,
les personnes qui vous ont mené à aimer la nature sauvage…

Mon père est la première personne qui m’ait donné goût à la nature. Il en est un grand passionné. Elagueur et guérisseur d’arbres durant toute sa vie professionnelle, rares étaient les weekends où il ne nous emmenait pas faire une balade nature. Chaque année, il s’adonne à de nouvelles expériences végétales dans son très beau jardin. Toute mon enfance, j’ai été dans des mouvements de jeunesse. Nous étions, là aussi, tout le temps en contact avec la nature. Dommage, évidemment, que dans ces mouvements de jeunesse, on n’apprenne pas aux enfants à faire connaissance de toutes les plantes qui nous entourent et de connaître leurs utilités. Puis il y a eu l’école d’horticulture où j’ai fait mes études supérieures, mais là encore absolument rien ne nous a été appris sur le règne des plantes non-domestiquées, dites sauvages. On nous apprenait juste à connaître les noms des herbicides, afin d’éradiquer ces méchants envahisseurs…

D’où vous vient cette passion pour les plantes sauvages ? Pourquoi la partager ?

J’ai commencé à m’intéresser aux plantes sauvages, lorsque je me suis posé la question de ce qu’il en adviendrait, si demain (sait-on jamais avec tous les bruits qui courent…) on nous annonçait une catastrophe boursière, et que nos supermarchés fermaient leurs portes. J’ai voulu en avoir le cœur net, et je me suis procuré tous les livres possibles traitant du sujet des plantes sauvages comestibles.

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