La céramique a son musée : Keramis

A la découverte de Keramis

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Le week-end du 9 et 10 mai ouvrait, sur le site dit des trois fours de la manufacture Royal Boch à La Louvière, le Centre Keramis. Le soir, en rentrant de ma visite du tout nouveau musée, j’ai lu une question posée par le jeune designer Quentin de Coster, qui m’a interpellée : «Faut-il se réjouir de la création d’un musée ou regretter la disparition de la dernière faïencerie belge ?» Dans un monde parfait, les deux coexisteraient. Mais le monde n’est pas parfait. Il a peut-être fallu la perte de l’un pour la création de l’autre qui nous offre «un regard de mémoire», la préservation d’un patrimoine et qui, au travers de ses expositions contemporaines, nous mène vers le futur.

Les missions du Centre Keramis sont multiples. Keramis se pose comme un musée et un centre d’art contemporain. Musée parce qu’il acquiert, conserve, expose et étudie des collections historiques liées tant à l’histoire industrielle de Boch qu’à l’histoire de la céramique comme dimension artistique de l’art belge au XXe siècle. Centre d’art, car il promeut la création artistique actuelle dans le domaine de la céramique (expositions, journées d’étude, conférences, rencontres…)

Keramis

Keramis sera aussi un lieu de création puisqu’il disposera d’une résidence d’artiste et d’un atelier. Située au coeur de la ville, dans une zone en pleine réhabilitation, l’institution est le maillon central d’un vaste site en cours d’aménagement : zone commerciale en 2017, habitations en 2018 et, en complément et adossé au Centre Keramis, est prévu un espace de recherche et de développement des matériaux céramiques en 2017.

Dès l’entrée sur le site, ce qui nous frappe, c’est l’architecture du Centre Keramis. Elle associe tradition et contemporanéité en articulant un édifice patrimonial et deux ailes neuves en béton qui nous font penser aux craquelures d’une céramique.

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