My Little Cheap Dictaphone, rencontre

Interview. A l’occasion de la sortie le 20 janvier 2014 de leur tout nouvel album “The smoke behind the sound” nous avons rencontré Pierre-Louis, l’un des membres du groupe liégeois MLCD.

MLCD © Maelle Andre

On s’en souvient, l’année 2010 à été faste. Vous avez reçu les prix de l’album et de l’artiste de l’année aux octaves de la musique. Parallèlement vous avez connu un beau succès sur le sol belge mais également à l’étranger un peu partout en Europe et même au Canada. Comment avez-vous vécu tout ça?

Cela fait évidemment très plaisir. Après nos deux premiers albums, nous voulions aller au bout des choses et présenter quelque chose de différent avec «The Tragic Tales of a Genius».

On a foncé et bossé 3 ans sur ce gros projet qui mêlait le spectacle live, le philarmonique, les décors,… Cela n’a pas été facile, mais on a trouvé plein de moyens, de bouts de ficelles, pour arriver au bout de ce projet.

Nous avons reçu les Octaves du meilleur album et artiste même pas 2 mois après la sortie de l’album. Cela nous a permis également de jouer hors frontières puisque, au final, nous avons joué dans pas moins de 8 pays.

Jouer à l’étranger reste cependant assez compliqué. Par exemple avec le Canada, bien qu’il y ait un bon contact avec les gens là-bas en général, s’il n’y a pas une bonne promo derrière, ou le public qui adhère, tu vas aller jouer devant 20/30 personnes la première fois et puis tu n’y retourneras pas.

Nous avions une excellente manageuse qui nous a emmené une première, une deuxième et une troisième fois au Canada, on a fini par jouer dans les plus grosses salles de Montréal où nous avons même eu quelques «soldout». Il y a eu un vrai travail de développement avec trois tournées sur un album.

Au total donc plus de trois ans de tournée et puis, une nouvelle belle aventure: on vous propose de créer la musique d’un gros projet théâtral? Expliquez-nous?

On a eu une commande pour une pièce de théatre «Roméo et Juliette» avec des demandes assez précises. Cette Pièce mise en scène par Yves Beausnesne transpose l’oeuvre de Shakespeare dans le contexte belge moderne.

Yves Beausnesne voulait un groupe rock, mais désirait également nous donner des références classiques par rapport à l’histoire de «Roméo et Juliette». Il nous parlait aussi bien de Jeff Buckley que de Rachmaninov.

En fonction de toutes ces références on a cherché quelqu’un, une espèce d’arrangeur en fait, qui pourrait faire la transition entre tout cela.

Pour composer cette musique, nous nous sommes enfermés deux semaines dans un Mas en Provence, et on a demandé à Manu Delcourt s’il voulait bien venir arranger l’album et nous donner des directions pour les références plus classiques.
Il est rockeur à la base mais a une grosse formation classique, il est sorti de la Sorbonne avec une Licence en musicologie.

Il est donc venu assister à toutes ces jams, pour «Roméo et Juliette», mais également pour le nouvel album.
Ca a tellement bien collé qu’on lui a dit: «C’est dommage que tu habites Paris car tu habiterais à Liège on te proposerait directement d’intégrer le groupe.»
Il nous a répondu que si c’était une proposition sérieuse, il déménagerait à Liège la semaine suivante.
…Deux semaines après il arrivait à Liège.

Vous venez de boucler l’enregistrement du prochain album dont la sortie très attendue est prévue pour le 20 janvier 2014. The trafic tale of a genius était un album-concept: un opera-rock. Vous aviez fait appel notamment à certains guests sur l’album. Et lors des concerts, à un quatuor à cordes voire un orchestre symphonique. Qu’en est-il de ce nouvel opus?

Notre producteur Luuk Cox (Girls in Hawai, Buscemi, Stromae) voulait absolument mixer sur un certain type de table, au vu du son que l’on désirait et des groupes que l’on écoute comme Beck, entre autres…

On voulait écrire l’album ensemble, d’abord à 4, puis à 5 quand Manu nous a rejoints
Avant, les idées venaient de chacun de nous individuellement mais là on voulait vraiment composer ensemble. Nous avons «jammé» plusieurs fois, en Provence, dans les Ardennes, puis dans notre local et on a vraiment créé l’album ensemble.
Au final, nous avions +/- 25 chansons qui partaient dans toutes les directions et lorsque nous avons rencontré Luuk, il a pris les choses en main.
On lui a fait écouter les 25 morceaux, il nous a dit:«Personnellement, je prends celui-là, celui-ci, …Au final, je prends ces 8 ou 9 morceaux… C’est votre son, c’est là-dedans que vous êtes bons. Les autres ce n’est pas vous!!!» Nous avons donc continué à écrire dans cette direction et un mois après, nous étions en train d’enregistrer à l’ICP. Et on vient de le masteriser au mythique studio d’Abey road à Londres!

C’est vraiment la rencontre avec Luuk qui a fait que nous avons décidé d’aller dans cette direction.
L’album sera très varié et fort arrangé. Pas avec des instruments classiques comme «Tragic Tale», mais avec des instruments plus modernes.

Point de vue concerts, il y a une chose qui persistera, c’est un visuel soigné. Chose que nous avons faite pour chaque album, on a toujours essayé d’avoir un visuel fort et cohérent.
Actuellement, nous bossons avec un scènographe qui s’appelle Nicolas Olivier, un Carolo, qui a déjà travaillé avec Jaco Van Dormael, notamment sur « Kiss and Cry ».
Nous avons eu la chance de le rencontrer, il connaissait notre musique et cela a vraiment matché !
Nous travaillons un nouveau truc, avec des projections, des écrans HD, … Cela va être chouette, plus épuré, plus sobre, plus moderne aussi.

MLCD_01
Déjà des dates prévues pour nous présenter ce nouvel album?

Oui! On vous donne rendez-vous le 11 janvier à Namur, le 29 janvier au bota à Bruxelles et pour les liégeois, nous serons le 07 février au Théâtre de Liège!

Un petit avant goût…

mylittlecheap.net – www.facebook.com/mylittlecheap