Quand la lecture promet d’être savoureuse

C’est le début de l’année, la neige s’est invitée, vous ressentez certainement une envie irrépressible de rester sous la couette le matin… et je vous comprends parfaitement. Pour accompagner vos journées bien au chaud, je vous propose même un petit programme lecture savoureux. Il y en a pour tous les goûts parmi mes meilleures lectures de ce début d’année!

Enfermé.e de Jacques Saussey,
paru chez French pulp éditions, dans la collection Polar

Enfermé.e c’est l’histoire de Virginie, née de sexe masculin mais foncièrement femme, qui se retrouve emprisonnée pendant de nombreuses années. Un double enfermement, celui de la justice qui n’est pas tendre avec la transidentité, et celui du corps dans lequel elle ne se sent pas bien. Une histoire qui alterne les époques, nous racontant l’enfance et le rejet, la prison et sa violence, et l’après. Un roman puissant et bouleversant où Jacques Saussey écrit avec une poésie infinie et une justesse inouïe la vie de cette femme qui nous marquera longtemps. C’est avec une certaine pudeur que l’auteur semble se retirer pour donner toute la lumière à son personnage dans un respect infini de son identité. Enfermé.eest le genre de roman qui, en quelques pages seulement, nous happe, nous touche en plein coeur, et nous hante une fois la lecture terminée. Bien plus qu’un roman noir, il est touchant, poétique et captivant. C’est un grand roman.

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Une immense sensation de calme de Laurine Roux,
paru aux éditions du Sonneur

Une jeune femme vivant parmi une famille de pêcheurs rencontre un être sauvage, Igor, et décide de partir avec lui pour livrer les poissons séchés aux vieilles femmes durant l’hiver. Ces femmes sont les derniers témoins d’une guerre qui a décimé le monde des hommes, cinquante ans plus tôt, à l’exception des Invisibles, êtres entourés de légendes. Entre conte mystique, voyage initiatique, et monde post-apocalyptique, ce roman étonnant et étrange est indéfinissable. Il nous offre une lecture suspendu hors-du-temps. Un roman qu’on lit dans un souffle dans lequel s’engouffre nostalgie, souvenirs malheureux et drames, mais qui provoque aussi un apaisement certain. Questionnant notre humanité, et parsemé d’une aura de mort, ce récit est pourtant d’une beauté folle, une beauté qui m’a laissé sans voix. Le tout porté par une plume fabuleuse, d’autant plus pour un premier roman.

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L’appel de Cthulhu
de Howard Phillips Lovecraft, illustré par François Baranger,
paru aux éditions Bragelonne

Immense classique de la littérature horrifique, la nouvelle L’appel de Cthulhu publiée originellement en 1926 trouve ici son plus bel écrin. François Baranger signe un livre illustré absolument sublime qui donne au récit originel une nouvelle épaisseur et contribue à renforcer l’ambiance si particulière qui se dégage des mots de Lovecraft. L’histoire, bien mystérieuse est celle d’un homme qui découvre les dernières études de son oncle à propos de rêves psychotiques, sectes extrémistes et créatures légendaires venues des cieux. Sceptique, ce dernier va enquêter et nous entraîner peu à peu dans la découverte de l’horreur et de la folie. Les illustrations de François Baranger nous entraînent dans un niveau supérieur d’angoisse et de mystères et font, de cette édition, un véritable objet de collection pour découvrir ou re-découvrir Lovecraft.

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Chaque mois, Yuyine partage avec les lecteurs de dKLIKK ses plus belles lectures. 
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