Ce 8 août, cela fera 60 ans que c’est déroulée la catastrophe minière qui a fait 262 victimes au Bois du Cazier.
Ce week-end des 6 et 7 août et ce lundi 8 août se dérouleront le point d’orgue des commémorations de la tragédie.
Lors de nos pérégrinations carolo, nous nous étions arrêtés sur ce lieu chargé de souvenirs, de mémoire et d’histoire à voir.
Bois du Cazier,
pour ne pas oublier
Reconnu depuis 2012 le Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO comme site majeur de Wallonie, l’ancien charbonnage situé à Marcinelle est un lieu de mémoire dédié à la tragédie minière qui s’y est déroulée le 8 août 1956. Mais c’est aussi un lieu d’histoire qui nous propose une rétrospective de la vie des mineurs, certes, mais aussi de l’évolution industrielle du XXe siècle.
S’ il est clair que la ville est au centre d’un vaste bassin houiller à qui elle doit son nom de Pays Noir, il ne faut pas oublier que Charleroi a été jadis un grand centre industriel regroupant diverses techniques comme la sidérurgie, le verre, la mécanique… et c’est tout cela, et bien plus, que l’on découvre en allant à la découverte du Bois du Cazier qui regroupe quatre musées :
> Le Musée de l’Industrie illustrant les charbonnages, la sidérurgie, la verrie, les fabrications métalliques, les constructions mécaniques et électriques, la chimie, l’imprimerie et nous replonge dans l’aventure industrielle mais aussi sociale de l’époque.
> Le Musée du Verre, abrité dans un bâtiment fait de verre et d’acier, vaut le détour. Sa scénographie vous emmène dans un voyage inédit qui remonte le temps, du présent jusqu’aux origines du verre. On peut ici se rendre compte du savoir-faire en Wallonie, qui jadis approvisionnait toute l’Europe de verre à vitres.
> Espace 8 août 1956. Ce lieu reconstitue la plus grande catastrophe minière qui a eu lieu au Bois du Cazier suite à une erreur humaine. Au travers de photos, d’articles de presse d’époque, de témoignages, on revit ce terrible accident de 1956 et on se rend compte aussi des carences politiques belges en matière de politique d’immigration. Il aura fallu cette catastrophe pour faciliter l’intégration des travailleurs venant en grande majorité d’Italie, dans notre pays.
Les Ateliers où de nouvelles forge et fonderie ont été créées dans les anciens ateliers du charbonnage. Il s’y tient de temps à autre des démonstrations.

La salle des pendus – Grâce à un système de poulie, les vêtements des mineurs étaient hissés jusqu’à la ferme du toit afin de sécher et de ventiler ceux-ci entre deux descentes.
Après les musées, visitez le site. La partie dite “Carreau”, comprend un ensemble de bâtiments qui permettent de découvrir le fonctionnement d’un charbonnage. Ensuite, partez à la découverte des terrils et de la biodiversité du lieu.
On épingle : le livret du petit mineur. Si vous venez avec vos enfants, et on vous le conseille car c’est un lieu à visiter en famille, n’hésitez pas, pour un euro, à vous le procurer. Votre enfant (et vous, par la même occasion) apprendrez une foule de choses et il ne s’ennuiera pas une seconde lors de la visite du site.
Bois du Cazier
Rue du Cazier, 80 – 6001 Marcinelle.
Ouvert tous les jours sauf le lundi
www.leboisducazier.be
Pour aller plus loin…
Pour aller plus loin dans le sujet de l’immigration et des veines charbonneuses de Wallonie, on vous conseille vivement d’aller faire un tour sur “Le Manteau Anthracite”, projet documentaire multimédia de Julie-Marie Duro et Renaud Grigoletto. Julie-Marie et Renaud sont partis à la rencontre d’anciens mineurs qui témoignent de ce qu’étaient leurs conditions de vie. En images et textes, ils nous emmènent découvrir des hommes chargés d’histoires multiples dont nous ne sortons pas indemnes.
www.facebook.com/lemanteauanthracite
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