Ancat
Une aube, comme un début, une envie devenue réalité. Une envie partie d’un besoin, celui d’avoir à être plusieurs pour conçevoir le monde, et quel monde ! Le Borinage, mon Borinage.
Ce Borinage chéri, tellement sombre vu de loin, et si doux de l’intérieur, tellement plein de manques vu de là-bas et si plein de tant quand on y vit, ce cher Borinage qu’on tente de faire taire sous prétexte qu’il serait devenu honteux alors que lui et ses habitants ont participés activement à la richesse de la Belgique. Ce Borinage, notre Borinage a été regardé et reconnu pour ce qu’il est : une mine d’or humaine.
Le projet artistique et socio-culturel d’envergure, “Une Aube boraine” a eu l’ambition au travers d’une immersion d’artistes en Borinage de développer un univers de spectacles, de performances, de films, de musiques… et j’en passe, qui reflète les qualités des âmes boraines, et qui se joue en interaction avec elles.
Cet ensemble de créations a la volonté de comprendre la région et ses habitants, mais aussi de vivre sa vie d’événements artistiques avec eux. Et c’est très réussi.
Pour Lorent Wanson, le maître d’œuvre de l’Aube Boraine, la transmission ne peut jamais se faire dans un seul sens. La richesse naît des échanges. Les vieux ont à apprendre des jeunes, les artistes ont à apprendre des gens, les professeurs et animateurs ont à apprendre de leurs élèves, ainsi de suite et inversement.
Bien sûr, aujourd’hui à La Fabrique de Théâtre à Frameries, il n’y avait pas que des Borains. J’y ai rencontré entre autres Bretons et Bruxellois, un bloggeur Framerisou et une Septantecinquième. Et oui, voyez-vous, le Borain est accueillant, c’est tout à son honneur.
Donc L’Aube Boraine, c’est ce week-end à La Fabrique de Théâtre à Frameries, et encore à d’autres occasions, en d’autres endroits jusqu’en décembre 2015.
La prochaine étape sera le 10 mai à la Fête de l’Alyion, l’orchestre imaginaire.